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Fête nationale du service public à Firmi (Aveyron)

Dans le prolongement de la manifestation de Guéret du 5 mars 2005, les collectifs de convergence nationale pour les services publics s’étaient donné rendez-vous à Firmi, dans l’Aveyron ce samedi 31 mars.

Tout comme Guéret en 2005, le choix du site de Firmi ne doit rien au hasard : L’Aveyron est le théâtre de nombreuses luttes pour les services publics : l’hôpital de Sr Affrique, Le train Rodez-Paris, et à Firmi, un "référendum" local organisé par la municipalité a été organisé dernièrement pour mobiliser les citoyens contre la fermeture du bureau de poste.

C’est donc dans une ambiance à la fois festive (au son des bandas et des groupes de Rock) et studieuse que cette journée s’est déroulée.

Un autre monde est possible

Les ateliers du matin et de l’après-midi ont permis à chacun d’exprimer sa vision des services publics, mais aussi et surtout les solutions envisagées pour l’avenir. Car la volonté des organisateurs était bien de ne pas se cantonner à la dénonciation des attaques répétées que subissent les services publics de la part du gouvernement actuel. Un autre monde est possible, nous allons vous le prouver, tel semblait être le mot d’ordre de tous les intervenants :

Compte rendu des ateliers auxquels participaient Didier Schnakenbourg et Fabrice Bourgeois Pour le SNT-CGT 46.

Commentaire général : Des débats de très grande qualité, très concrets et exclusivement portés sur les propositions alternatives. Quel dommage que les présidentiables aient tous décliné l’invitation.

En préambule et pour bien cadrer les débats, il a été affirmé que la question des services publics dépassait largement le cadre actuel des services publics, et à plus forte raison des SIG tels que les conçoit l’UE. Cette question s’applique à tous les biens publics. Un élu local a souligné que chacun, à son niveau pouvait agir pour le développement des services public. Son expérience de remunicipalisation de la distribution de l’eau potable, jusque là concédée au secteur privé lui avait permis d’améliorer la qualité du service rendu tout en baissant la facture de l’usager. Quoi de plus logique puisque ce service, devenu communal n’avait plus à dégager de bénéfice pour tel ou tel fond de pension, mais cherchait juste à s’équilibrer.

Il a ensuite été affirmé par plusieurs personnes que le service public nécessitait la proximité avec l’usager : tout abandon d’implantations locales se faisait au détriment de l’usager.

La question du financement a ensuite été abordée, notamment par Geneviève Azam, de la direction nationale d’ATTAC : Il faut réhabiliter l’Impôt, mais pas n’importe lequel. Il doit être citoyen, et pas forcément national : la taxation des flux financiers internationaux peut être une réponse. Il peut aussi y avoir des financements spécifiques : la redevance audiovisuelle est ainsi évoquée : à l’origine, son montant était du prix d’un timbre poste multiplié par 365 jours. Aujourd’hui, le financement de l’audiovisuel est largement abandonné aux publicitaires, au détriment de la qualité et de l’indépendance des programmes.

Inversement, il est des secteurs ou le financement doit être collectif pour être incitatif : il est important de se diriger vers la gratuité des transports. C’est une question de choix : choix écologiques, choix sociaux, choix d’urbanisme... pendant combien d’années pourrait on assurer la gratuité des transports Cadurciens avec l’argent bêtement investi dans le parking sous-terrain des allées Fénelon ?

D’autres intervenants ont affirmé l’urgence de développer certains secteurs à l’abandon : le secteur de la petite enfance, celui du grand âge et de la dépendance, celui de la dépendance avec 3 priorités absolues : Développer l’offre de logements sociaux ; Repenser l’urbanisme ; Réquisitionner les logements vacants pour faire face à l’urgence.

Un représentant de la Police a insisté sur le rôle important de la sécurité dans la société. Il a constaté une fracture très importante entre la police et la population du fait du gouvernement actuel et plus particulièrement du Ministère de l’intérieur. Il a réaffirmé la nécessité d’une police Républicaine et de Proximité, puis il a pointé les dangers d’une sécurité militarisée. Selon lui, la sécurité doit rester l’apanage des services civils.

En conclusion, le Maire-Adjoint de Guéret à rappelé que les services publics étaient des droits fondamentaux qui devaient être définis collectivement à l’occasion d’un grand débat citoyen.

La manifestation en fin d’après-midi a rassemblé plus de 3000 personnes dans les rues de Firmi. Du jamais vu !

Article publié le 2 avril 2007.


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